Jean Castex a annoncé, lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, un «moratoire contre l’installation des centres commerciaux en périphérie».
Il y en a déjà tant, la gangrène est déjà bien installée. Mais comment ne pas saluer cette intention dont il faudra mesurer sa traduction en actes comme un mouvement dans le bon sens.
Premier effet : si cette limite s’installe, elle sera un frein spectaculaire à la bétonisation et à l’enlaidissement des entrées de villes. Cela permettra de freiner « l’artificialisation des sols».
Elle est aussi un message critique fort pour des modes de consommation aux effets parfois pervers. C’est un encouragement discret à plus de sobriété.
Ce modèle consumériste est une impasse pour les individus et les sociétés. Un coup de frein bienvenu.
Il faut croiser ce choix avec celui défendu par Barbara Pompili, nouvelle ministre de la Transition écologique : un moratoire cette fois sur les projets de nouveaux entrepôts de commerce en ligne. Il s’agit là de mesurer l’impact de ces activités sur l’emploi et l’environnement. Cette proposition doit maintenant obtenir un arbitrage favorable. Dans l’intention, ces mesures pourraient contribuer à rééquilibrer le commerce en direction des centre-ville et favoriser la relance du commerce de proximité.