Sortir par le haut (exemple)

Mercredi 1er juillet – Angela Merkel est parfois hésitante, prend souvent le temps de réfléchir à deux fois et dit rarement oui tout de suite.  Mais elle est aussi capable de prendre le taureau par les cornes.

C’est cette dernière approche qu’Angela Merkel semble avoir choisie pour la fin de son mandat. Elle doit quitter le pouvoir à Berlin à la fin 2021 après 14 ans de règne. Mais aujourd’hui, l’Allemagne préside l’Union européenne et la chancelière allemande semble décidée à imprimer sa marque pendant ces six mois.

Elle a abandonné, face à la crise sanitaire, l’orthodoxie budgétaire qu’elle avait toujours défendue, même pendant la crise grecque. Et Angela Merkel a choisi l’audace, en partenariat avec Emmanuel Macron, pour relancer l’Europe.  C’est d’autant plus courageux que, comme pendant la crise migratoire de 2014-2015, la chancelière va à l’encontre des positions majoritaires dans son pays. Les Allemands acceptent plutôt mal de partager un fardeau qu’ils attribuent largement à la négligence de partenaires plus laxistes qu’eux.

Angela Merkel a choisi de promouvoir un projet de relance en Europe de 750 milliards d’euros, appuyé, et c’est une première, par un emprunt en commun de l’UE. Elle veut obtenir l’accord de tous y compris les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède et le Danemark jusqu’ici très réticents.

Par ailleurs, la chancelière se montre déterminée face aux tergiversations des Britanniques dans les négociations sur le Brexit. Elle dit que le Royaume-Uni devra « assumer les conséquences » d’une relation économique moins forte avec l’Union européenne. Et elle explique dans des entretiens à des journaux européens : « Si le Royaume-Uni ne veut pas de réglementation comparable à celle de l’Europe en matière d’environnement, de marché du travail ou de normes sociales, nos relations perdront en intensité ».

Une belle et utile détermination, là encore.

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