Mardi 16 juin – L’ennui avec les promesses, c’est que, parfois, on vous demande de les tenir. C’est ce qui s’est passé dans toute la France aujourd’hui où des dizaines de milliers de soignants – à travers plus de 200 rassemblements – sont venus rappeler au gouvernement ses engagements à l’issue de la crise sanitaire.
L’hommage de la nation et une participation annoncée au défilé du 14 juillet, les infirmiers, les aides-soignants et les médecins y sont évidemment sensibles. Mais ce n’est pas là que se concentre l’essentiel des préoccupations de l’hôpital et de la médecine de ville.
Cette piqure de rappel, administrée dans la rue (600 personnes à Nevers par exemple) visait à faire évoluer le débat des primes déjà consenties vers la question dure des salaires et, plus généralement, à celle de la gestion de l’hôpital public en France. Avec cette revendication persistante d’embauches, d’ouverture de lits et d’un recul de l’approche comptable dans la gestion.
Rien n’indique pour l’instant mais soyons confiants, que ces revendications ne seront pas entendues quand il faudra tirer début juillet les conclusions du Ségur de la santé. La question ne se limite d’ailleurs pas à l’hôpital public. Mais concerne aussi les EHPAD, et les établissements médico-sociaux. Eux aussi ont été exposés pendant la crise.
Les réponses apportées seront, à ce moment-là, un test grandeur nature sur la logique qui prévaudra dans le monde d’après.