Dimanche 12 juillet – Paris et Venise ont au moins ceci en commun : leur prospérité repose en grande partie sur une activité touristique de masse en expansion permanente. Les effets économiques en sont incontestables et les dégâts engendrés tout aussi considérables.
La crise sanitaire de grande ampleur, pas encore éteinte, a provoqué un effondrement des migrations massives vers ces destinations qui offrent toutes deux aujourd’hui des conditions de visite idéales. Moins de pression, un accueil plus chaleureux, des musées rouverts, etc…Même si les règles de distanciation physique limitent l’offre. La conclusion de ce constat est évidente. En conjurant ses craintes de voyage, c’est vraiment le moment d’y aller pour flâner tranquillement.
Mais certainement pas pour renouer avec les foires d’empoigne du monde d’avant. Il y a évidemment dans chacun de ces deux joyaux, de bonnes raisons de repenser les pratiques touristiques folles de jadis. Les énormes bateaux de croisière s’avançant sur le grand canal au point de bouleverser la lagune, la place du Tertre transformée en Disneyland.
La fin de cette massification du tourisme est un progrès né de la crise. Le retour de cette ivresse n’est pas indispensable.