Une couche sécuritaire

Mercredi 15 juillet – Sarkozy revient avec Jean Castex. Ce constat a été vérifié pendant le discours de politique générale du nouveau premier ministre devant l’Assemblée nationale par la multiplication d’annonces à forte valeur ajoutée sécuritaire.

Le nouvel hôte de Matignon qui n’avait pas grand-chose à ajouter – hormis quelques précisions de détail – aux annonces faites lors de l’entretien télévisé du président de la République la veille, s’est inscrit dans les pas de son précédent mentor. Une sorte de retour dans les banlieues du fameux karcher, en évitant pourtant de le nommer.

Ce registre n’est pas absurde. Il répond à des inquiétudes réelles dans le pays. Mais pour y répondre, il aurait fallu annoncer une politique globale et cohérente. Elle ne se trouvait pas dans le discours du premier ministre. Cette sortie sur la sécurité répondra, sans doute, d’abord au désarroi des forces de l’ordre de plus en plus sous surveillance.

A contrario, comment croire que la lutte contre les « minorités ultra violentes » soit une préoccupation centrale des Français, menacés par une crise économique et sociale. C’était pourtant une partie significative du catalogue déroulé par le premier ministre. Il faut y ajouter la création de « juges de proximité » contre « les incivilités du quotidien », et, comme d’habitude, la lutte contre l’islamisme radical. Le premier ministre a également promis, comme d’habitude encore, « une réponse de l’État ferme et sans complaisance ». Il a annoncé logiquement pour la rentrée « un projet de loi contre les séparatismes ».

Attendons de voir, mais notons quand même, qu’en matière d’inflation sécuritaire et de limitation des libertés, les Français ont déjà beaucoup donné pendant la crise sanitaire. Peut-être que ça suffit ?

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