Mardi 21 avril – Je constate que mes chroniques se mettent à prendre de la distance par rapport à Menou. Recevant principalement des nouvelles nationales, j’y réagis oubliant ce qui se passe sous nos yeux à Menou.
Ce printemps est magnifique, il fait beau les arbres sont en fleurs. La floraison des fruitiers se termine sans dégâts dus à la pluie ou aux gelées, les érables donnent encore abondamment et mes abeilles s’en gavent, les houx ne vont pas tarder. Comme pour les agriculteurs qui doivent préparer leurs terres et semer, le printemps est le début d’un marathon pour les apiculteurs. Chaque floraison prépare la suivante, les premières permettent la sortie d’hiver et le renforcement des colonies en préparation des productions abondantes des tilleuls et acacias (robinier pour les puristes). J’ai posé mes premières hausses la semaine dernière, il me faut maintenant installer les grilles à reine afin de réserver les hausses aux récoltes de miel. (Visite guidée sur demande après le 11 mai).
A Menou les surfaces agricoles exploitées en bio deviennent dominantes, c’est une aubaine pour mes abeilles. Avec la baisse de l’utilisation de pesticides et l’augmentation de la diversité des cultures, leurs conditions de vie s’améliorent nettement.
Depuis mon bureau qui fait office de loge de concierge sur la rue des Écoles, j’observe les quelques mouvements des Nantivinois. A n’en pas douter le confinement commence à peser et je vois de plus en plus de personnes, seules ou par deux, prendre l’air. Il y a davantage de passants et moins de voitures que d’habitude. Apparemment les Nantivinois redécouvrent les plaisirs de la marche à pied. Pouvoir profiter de la nature dès qu’on franchit le pas de sa porte est un luxe que bien des citadins peuvent nous envier.
Une journée de télétravail qui se termine par un apéro en visio-conférence. Un défi à relever, chacun doit ramener deux blagues. Nous avons tellement ri que nous en avons oublié de boire…
Retrouver la série de nos chroniques de confinés.
Attention Etienne, ne pas se réjouir trop vite, la Lune ROUSSE a commencé hier 22 avril et, comme toutes les lunes, elle dure 28 jours… 28 jours durant lesquels il faudra peut-être revêtir nos arbustes de housses Cristo (il y en a aux Ecourieux) so chic ! Nos Anciens craignaient cette Lune comme la peste car, c’est maintenant que se jouent les récoltes à venir. Le moindre coup de gel peut être fatal. Dans notre chance, cette année, les Saints de glace (11, 12 et 13 mai) s’inscrivent dans la Lune Rousse. Vive les abeilles, qui bientôt, à Menou pourront se gaver de nourritures de qualité. Enfin, hier, j’en ai retrouvé deux totalement déconnectées à la maison… Un grand champ traité récemment a dû leur faire perdre le Cap ! Merci pour les articles.
Merci Marie-Pierre,
L’espoir d’une récolte est réjouissant. C’est la première récompense d’un travail consciencieux.
Certes l’espoir fait vivre, mais la véritable récolte nous fait vivre bien davantage. Et le chemin est encore long jusqu’à la récolte.