Dimanche 3 mai – Les plus pragmatiques plaident pour que le déconfinement du 11 mai – très progressif, chacun l’a compris – tienne compte des particularismes locaux.
Depuis que le Premier ministre Edouard Philippe a refusé d’ouvrir les plages avant le 1er juin, des Bretons appellent à « libérer les plages » dès le 11 mai.
« En Bretagne, nos plages sont nos parcs et jardins. Je plaide pour que, sous l’autorité des maires, nous puissions les rouvrir au plus vite sans prendre de risques pour notre santé », a expliqué jeudi le président de région Loïg Chesnais-Girard (PS).
« A partir du 11 mai on pourra se promener dans un rayon de 100 km dans les parcs et les bois des départements “verts” et on ne serait pas capable de le faire sur les grèves et les sentiers littoraux de Bretagne ?», interroge Dominique Cap, président de l’association des maires du Finistère.
Alain Cadec, président LR des Côtes d’Armor, milite, lui, pour un accès organisé » aux plages « dans le respect des préconisations sanitaires et sous l’autorité des maires ».
Ces arguments pourraient emporter assez facilement l’adhésion. Mais ils contiennent aussi leur propre limite. Ces activités qui font partie des usages courants se sont développées comme une marque de convivialité. La plage se partage, c’est une manière d’être ensemble… Elle est rarement une pratique solitaire. Si c’était le cas, ça se saurait.
La plage même « dynamique » est par essence collective, partagée. Elle rassemble des foules. C’est parfaitement contradictoire avec les nécessités de la distanciation sociale encore imposées par l’épidémie .
Chaque région possède ainsi des activités particulières qui contribuent à la diversité de la France, tout comme ses 200 variétés de fromages. Chacune doit-elle demander pour autant un traitement différencié face à la pandémie ?
Retrouvez la série de nos chroniques de confinés.