Distances

Lundi 25 mai – Ce n’est pas encore une franche inquiétude. Mais les règles de distanciation sociale bien utiles pendant cette crise du coronavirus nous préparent peut-être des lendemains assez étranges…

Le goût pour les rassemblements festifs pourrait bien s’estomper. Et l’habitude de la distance s’installer. On n’est jamais trop prudent…
Ce serait alors un bouleversement de nos fonctionnements sociaux, avec des contacts physiques réduits au minimum dont la fin de la bise.

Inquiétudes infondées ? Même en étant très protégés (masques, gants), chacun d’entre nous a déjà constaté que des formes usuelles de disponibilité aux autres se sont évaporées… Qui n’a pas éprouvé ce sentiment en faisant ses courses que beaucoup de gens font la gueule ou au moins ne sourient plus ? Même en portant des masques, cette absence d’ouverture se lit dans les regards. Et avec des proches, pourtant naturellement plus rassurants que des inconnus, on ne sait plus très bien comment se dire bonjour ou au revoir…

Mettons tout ça sur le compte du stress lié à la pandémie qui peut même provoquer de l’animosité sans cause réelle. Mais espérons, dans le même mouvement, que cela ne durera pas…

Nous ne sommes pas simplement de purs esprits, gouvernés par la raison. Il existe aussi, chez chacun d’entre nous, des élans du cœur. Nous devrons, quand tout ira mieux et même un peu avant, réapprendre à les manifester.  Pour que l’art de l’esquive et de la fuite hygiéniste ne gouvernent le monde d’après.  

Quand la bise sera revenue, tout ira mieux.

Une réponse sur “Distances”

  1. Tant que le département restera rouge, la population suivra les gestes barrières et même nombre d’entre nous continuent le confinement intégral.
    Tant que les restaurants seront interdits d’ouverture, nous ne nous réunirons pas pour rassemblement festif.
    Tant que 100 km limiteront nos promenades découvertes et empêchera les retrouvailles avec famille et amis, nous n’aurons pas retrouvé l’engouement pour quelque escapade.
    Tant que nos billets d’avion seront en attente au tiroir………………
    Tant de choses qui nous brident…………………..
    C’est un mal pour un bien, semble t-il alors réjouissons nous d’être vivants car si la vie ne vaut rien, rien ne vaut quand même la vie.
    Quant à la bise, il y a tellement de bises différentes, de quelle bise s’agit-il ?
    S’il ne s’agit que de l’accolade, joue contre joue, à droite puis à gauche et encore une fois à droite et encore une fois à gauche, avec une personne qui ne répond pas à notre “tu vas bien ?” Ou pire encore, qui parle à quelqu’un d’autre et nous embrasse sans nous voir, alors si la vie d’après nous débarasse de ce geste hostile à mes yeux, j’en serai ravie.
    Une vraie bise affective est une bise qui est bien placée sur une joue demandeuse, même si elle laisse sa signature au rouge à lèvre, c’est une bise de remerciement, de vrai joie, d’amour ou d’amitié, elle dure une bonne seconde au moins , une seule, et cette bise là ne se distribue pas à tout va, elle se mérite.
    Saluer avec respect n’oblige pas à poser les lèvres sur la joue de l’autre ni même de se lier les mains. Je me souviens d’un collègue de bureau qui tentait de maintenir la puissance de sa hiérarchie en serrant la main tellement fort que ma pauvre main craquait et que je m’efforçais à sourire pour cacher ma douleur. Il ne regardait pas dans les yeux la personne qu’il malmenait poliment. J’espère aujourd’hui que l’arthrose l’a calmé.
    Si j’avais le choix, j’opterai pour le salut des bouddhistes après la méditation, qui est également un remerciement. J’ai oublié le nom de ce geste qui consiste à joindre nos deux mains et baisser la tête. Je trouve ce geste moins machinal et plus sincère, plus discret aussi. On n’a pas besoin de se toucher pour se saluer.
    Voilà ! Sans aborder les mille baisers divers et variés qui animent nos passions secrètes ou moins secrètes, Je ne suis pas pressée que la bise revienne, la bise ordinaire des bonjours, des vœux ou autres popularités. Un sourire et un “coucou” pour ma part, valent mieux qu’une embrassade trop souvent blasée.
    Bon, allez ! Bisous ! Je vous aime fort !

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