Lundi 1er juin – Demain sera le jour de notre libération : fin de la barrière des 100Km, ouverture des cafés, des restaurants … dans une France presque entièrement verte.
Soulagement mais aussi angoisse à la sortie de la bulle dans laquelle nous étions confinés avec le petit sas de décompression après le 11 mai.
Des questions légitimes nous assaillent.
Faut-il basculer immédiatement dans notre vie d’avant (quelle était-elle vraiment ?) ou prolonger le répit ?
Comme le virus n’a pas disparu, comment allons-nous gérer les risques ? Certes les bises de bureau seront bannies, mais avec nos très proches ?
Rien n’est simple. Mais céder à l’ivresse de la libération serait sans doute déraisonnable.
Utilisons donc ce temps pour nous réadapter à la société, à faire reculer la méfiance qui parfois, de manière absurde, nous habite et nous rend si nerveux.
Petit à petit, apprenons à revivre en grand dans les beautés du monde.
Mais préparons-nous aussi à ses duretés, un peu stérilisées quand elles étaient observées depuis nos espaces de confinés.