Samedi 6 juin – On l’a déjà écrit ici. L’attractivité du monde rural est à la hausse. Les confinés urbains se sont mis à rêver d’un changement de vie, plus verte, plus simple, humainement plus riche, dans des espaces augmentés.
Un retour d ‘expérience avec ceux qui ont franchi le pas les aidera sans doute à y voir plus clair. Le monde rural n’est pas un pays de Bisounours. Tout le monde n’y est ni toujours beau, ni surtout toujours très gentil. Pourquoi la campagne vivrait-elle à l’abri des passions surtout quand elles prospèrent sous cloche ? Humain, trop humain, là aussi…
Ceci posé, et à juste titre, une dynamique s’est enclenchée en France. Pendant le confinement, le site Leboncoin a noté une hausse de 30% des recherches en zones rurales et de 20% dans les zones urbaines moins denses, par rapport à la même période de 2019.
En regardant un peu plus finement, on découvre pourtant que le phénomène diffère de celui qui s’était amorcé, il y a une quinzaine d’années. Ce sont moins le espaces ruraux isolés qui attirent les urbains que les petites villes ou les bourgs.
Il existe aussi quelques prérequis à l’attractivité. Comme un débit Internet de qualité. On l’a aussi déjà écrit ici, ce n’est pas gagné dans certains endroits. La faute n’en incombe pas toujours aux élus locaux qui auraient mal mesuré les enjeux. Même si ça a dû arriver. Mais d’abord aux fournisseurs d’accès qui prospèrent grâce à des délégations de service public tout en n’assumant leurs engagements.
Les territoires verts sont des espaces de grandes promesses. S’employer à les honorer est devenu aujourd’hui une urgence pour leur développement.