Lundi 30 mars – Cours d’économie-gestion en visio-conférence : les classes de flemmards n’ont curieusement pas d’accès internet, leur réseau est insuffisant, ils sont dans des zones aussi blanches que leurs copies alors que des élèves dont on ne voit jamais les téléphones portables sont capables de se connecter et de participer au cours.
Longue conversation téléphonique avec mes parents. Avec le début du confinement, avec les incertitudes sur sa durée et sur ses effets sur leurs relations avec leurs proches, ils ont traversé un moment d’angoisse profonde. La similitude du confinement et de la guerre qu’ils ont connue est probablement très déstabilisante. Je repense à mon petit monsieur devant la boulangerie, samedi dernier.
Mes parents sont dans une situation de fragilité comparable à celle qu’ils vivaient enfants à la différence qu’ils sont seuls, isolés. Ils vivent une fin de vie calme et sereine, régulièrement perturbée par les soucis de santé de leur âge mais dans l’ensemble leur cheminement dans la vie est apaisé. Bien qu’ils n’attendent pas de merveilles d’un avenir radieux, leur horizon s’est obscurcit avec le confinement, pour eux aussi c’est un bouleversement.
Retrouvez la série de nos chroniques de confinés.