Nos projets post confinement valent sans doute à peine plus que nos bonnes résolutions de Nouvel An.
Quand dans ce qui nous reste de vie sociale en période de confinement, nous nous promettons en général de nous retrouver beaucoup plus intensément après le 11 mai…Mais serons-nous capables d’honorer toutes ces belles promesses ?
Depuis qu’Edouard Philippe a parlé à l’Assemblée nationale, nous avons compris que le 11 mai inaugurera un régime de liberté surveillée. Sans doute pour d’excellentes raisons sanitaires, les déplacements seront contraints et très compliqués à plus de 100 km à la ronde pendant trois semaines au moins, des brigades de contrôle veilleront sur nous. Par ailleurs, vivrons-nous dans un département rouge (fermé) ou vert (ouvert) ?
La liste de ce que nous avons promis aux autres et accessoirement à nous-même, nécessiterait au minimum une année pleine pour être honorée.
Ce constat en appelle un autre : tout ce que nous avons tendanciellement réussi durant le confinement et ses distances imposées -ralentir, sortir de la fébrilité, gagner en intériorité- pourrait très vite se noyer dans un retour du refoulé et en célébration frénétique d’une liberté retrouvée.
Les hommes et les femmes vivent en société. Mais la société du spectacle les a envahis et happés de mille manières. Que cette crise douloureuse marquée par un pas de côté imposé nous encourage à garder la bonne distance.
La qualité de nos relations n’est pas corrélée à leur quantité. A quoi tenons–nous vraiment est devenue une question centrale. A qui tenons-nous la complète utilement. Ce qui n’exclut évidemment pas de (belles) nouvelles rencontres.
Retrouvez la série de nos chroniques de confinés.
François
Cette lecture me touche pour la bonne raison qu’en me couchant ,ayant du mal à m’endormir , j’ai cogité,gambergé et pense à ce que j’avais envie d’ecrire ce matin
Tu m’as coupé l’herbe sous le pied mais je prendrai quand même le temps d’ecrire une sorte de billet d’humeur sur le site
Merci