L’État et les gilets jaunes

Mardi 5 mai – Attention, le 11 mai les Gilets jaunes reviennent. Tout est possible avec ce mouvement sans tête, mais je n’y crois guère. Le début du mandat d’Emmanuel Macron a été marqué par quelques excès dans le sens du libéralisme et de l’individualisme qui ont mené, à la suite de bien d’autres par le passé, à ce mouvement des Gilets jaunes qui fut l’expression désordonnée de revendications individuelles, souvent antisystèmes et quasi unanimement braquées contre le chef de l’État. La ruralité qui fut largement pourvoyeuse de gilets jaunes n’a pas été particulièrement maltraitée par la crise sanitaire et le confinement, bien au contraire, une remobilisation est peu probable. Mouvement sans tête et sans avenir, il a surtout desservi sa cause qui reste pourtant essentielle, le droit de tous à une vie digne.

Emmanuel Macron a tenté de remettre les corps intermédiaires dans le jeu avec un succès très relatif lors d’un prétendu acte II.

Avec la crise sanitaire de la CoViD-19, aurons-nous un acte III ? Cette crise sanitaire nous aura montré la nécessité et la force de l’appareil d’État, garant de notre santé, financeur et assureur en dernier recours. L’égalité et la solidarité nationale jouent à plein, il sera nettement plus difficile d’être antisystème après la réussite des services de santé dans la maîtrise de l’épidémie.

Après la crise sanitaire, viendra la crise économique et sociale que trois mois de vie à crédit vont nécessairement impliquer. Il nous faudra être forts et fraternels, nous y reviendrons.

Retrouvez la série de nos chroniques de confinés.

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