Vendredi 17 avril – Une journée de travail intense : visio-conférence avec des financiers, reformulation d’une stratégie industrielle, modélisation chiffrée. La crise est particulièrement complexe, et bien malin qui sait comment nous en sortirons. De nombreuses entreprises vont traverser des périodes difficiles. Comment les cartes seront-elles rebattues ? Les plus solides auront l’opportunité – si ce n’est l’obligation – de reprendre les plus fragiles. C’est une conséquence probable de l’avènement d’un patriotisme économique.
La question dépasse largement la pure logique financière et c’est d’abord les hommes et leurs outils de production qu’il faut regarder. Rien ne saurait être négligé, dans une crise comme celle que nous traversons car chaque détail peut soudainement devenir crucial. Il en ressort cependant une constante, la structure coopérative qui est un exemple d’association durable entre ceux qui fournissent le travail et ceux qui détiennent le capital productif montre sa robustesse et sa capacité d’adaptation à un contexte perturbé. Dans ce monde où rien ne sera plus comme avant, les coopératives risquent fort de revivre une période de grâce comme ce fut le cas dans les années 1960-70 (y compris dans des pays comme le Royaume Unis ou les Etats-Unis qui ne sont pas des temples du collectivisme). Les partisans du libéralisme à la papa devraient s’en souvenir. Il n’y a pas que des soixante-huitards attardés dans les coopératives. Les Sociétés coopératives de production (SCOP) rassemblent des salariés qui partagent le goût de leur travail et le plaisir d’entreprendre. What else ?
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